Protection des milieux naturels

Surabondance de cerfs de Virginie

Parcs nationaux du Mont-Saint-Bruno et des Îles‑de‑Boucherville

La surabondance de cerfs de Virginie dans les parcs nationaux du Mont-Saint-Bruno et des Îles-de-Boucherville menace la biodiversité de ces joyaux naturels à proximité de milieux urbains. Des opérations de contrôle de population peuvent avoir lieu afin de protéger et de conserver les écosystèmes de ces territoires pour la population québécoise et les générations à venir.

Foire aux questions

Notre équipe a rassemblé la liste des questions les plus fréquentes à propos de cet enjeu. Votre réponse s’y trouve peut‑être déjà.

  • En quoi la surabondance représente-t-elle une menace aux écosystèmes, à la santé publique et à la sécurité?
    • Écosystème

      Le broutage excessif diminue la biodiversité, réduit la régénération de la végétation, favorise l’implantation d’espèce exotique envahissante et l’homogénéisation de la structure végétale et vient s’ajouter aux autres défis qui se posent aux milieux naturels, par exemple l’agrile du frêne.

      Le broutage modifie négativement les habitats et prive de nourriture non seulement d’autres espèces, mais aussi les cerfs eux-mêmes, qui sont de plus en plus nombreux à mourir de faim au printemps faute de nourriture suffisante.

      Santé

      Cette surpopulation de cerf contribue à augmenter les risques de transmission de maladies dont la maladie de Lyme, puisque la bactérie à l’origine de la maladie est bien présente dans les populations de tiques en Montérégie et dont le cerf de Virginie sert d’hôte et d’agent de dispersion des tiques sur le territoire.

      Au sein du cheptel lui-même, la surabondance crée une rareté dans la nourriture disponible, donc des individus plus faibles, plus susceptibles d’attraper une maladie dans un milieu propice à la propagation.

      Sécurité

      Il y a en moyenne plus de 6 000 collisions par année au Québec entre des véhicules et des cerfs de Virginie.

      Nuisance

      Les cerfs de Virginie causent des dommages importants aux résidences des municipalités avoisinantes et aux récoltes d’agriculteurs de la région.
  • Dans quelle mesure la situation pourrait-elle vraiment s’aggraver?
    • La surabondance cause déjà depuis des années des dégâts importants dans les deux parcs nationaux visés. Les cerfs peuvent se reproduire à une vitesse impressionnante. Les mâles sont polygames et les femelles, dont certaines sont fécondés dès leur première année de vie, peuvent donner naissance à de 1 à 3 faons annuellement.

      Les inventaires au cours des dernières années montrent tous un accroissement constant du cheptel. À mesure que le cheptel croît, la problématique s’accentue à un rythme accéléré. Et les taux de survie sont favorisés par les hivers moins rigoureux auxquels on assiste depuis quelques années.
  • En quoi la méthode létale est-elle la mieux adaptée à la situation des deux parcs nationaux?
    • Les populations actuelles sont très importantes, cinq et huit fois plus élevées que la densité optimale. Il faut donc faire davantage que freiner la croissance du cheptel, il faut le réduire.

      Les méthodes non létales tels que l’exclusion (clôture), les répulsifs ou l’effarouchement, le nourrissage artificiel, la stérilisation et la contraception ne permettent pas de réduire le cheptel. Elles entretiennent, déplacent ou freinent autant que possible le problème, mais sans le régler.

      La capture et la relocalisation génèrent non seulement un stress élevé sur l’animal, mais elles comportent aussi un risque important de blessure et un taux de survie faible. Il n’est pas recommandé de relâcher les cerfs en milieu naturel inconnu où peuvent être des vecteurs de propagation de maladies, souffrir de grandes difficultés d’adaptation à leur nouvel environnement et où ils deviendront la cible de prédateurs. Les potentiels refuges qui pourraient recevoir des cerfs ont des capacités d’accueil limitées et très largement insuffisantes.

      Même si le déplacement est perçu par le public comme une méthode efficace et humaine pour régler la situation, la recherche montre que c’est rarement le cas et que le déplacement comporte de nombreux risques, dont un faible taux de survie.

      Le cerf de Virginie n’est pas une espèce menacée. Sa population au Québec est de plus de 250 000 individus. Il s’est chassé plus de 55 000 cerfs de Virginie au Québec en 2022.
  • Comment assurez-vous la sécurité de la population pendant les opérations?
    • La sécurité publique est au cœur des préoccupations dans la planification de l’ensemble des opérations qui sont menées par des professionnels du contrôle de population. Les parcs nationaux sont fermés lors de la réalisation des opérations de contrôle de population et leur accès est interdit.

      Nous insistons auprès de la population sur l’importance de respecter strictement la signalisation qui informe de l’accessibilité aux parcs nationaux ainsi que leurs heures d’ouverture. Des vérifications sur le terrain sont effectuées pour s’assurer autant que possible que personne ne demeure sur les territoires pendant les opérations.
  • Comment assurez-vous un suivi de la situation pour vérifier l’efficacité de l’intervention privilégiée?
    • Des inventaires continuent d’être menés chaque année pour suivre l’évolution du cheptel. Un suivi du broutage de semis planté chaque année à différents endroits dans les deux parcs nationaux permet à nos équipes de conservation de constater l’impact des mesures de contrôle de la population. Les exclos restent en place pendant quelques années pour assurer un maintien de la biodiversité en attendant l’atteinte des densités recherchées.
  • Qu’est-ce qui advient de toute la venaison recueillie?
    • Toute la venaison qui peut être récupérée est distribuée à des familles moins favorisées. La Sépaq œuvre en partenariat avec la Fédération québécoise des chasseurs et des pêcheurs qui a mis sur pied le programme Chasseurs généreux, qui assure la préparation de la viande à travers son réseau de boucheries certifiées et sa distribution à travers son réseau de banques alimentaires.

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