Classement des données écologiques au parc national des Monts-Valin
5 février 2013
Depuis quelques années, beaucoup d’inventaires et de suivis du milieu naturel ont été réalisés dans les parcs nationaux. La quantité de données écologiques s’est accrue de façon importante au cours des dernières années.
La mission des parcs nationaux est de protéger et de mettre en valeur des échantillons représentatifs des régions naturelles du Québec. Comme on ne peut protéger et valoriser que ce que l’on connait, il est primordial de développer des programmes d’inventaires du patrimoine naturel et de mettre en place des suivis de l’impact des activités anthropiques sur les écosystèmes. Dans les parcs, on y arrive entre autres avec des projets de recherche et d’acquisition de connaissances menés conjointement avec les universités et autres groupes de recherche ou encore par le Programme de suivi de l’intégrité écologique (PSIE).
Ces activités d’acquisition de connaissances et de suivi du milieu naturel génèrent une imposante variété et une grande quantité de données écologiques. On n’a qu’à penser aux localisations d’espèces végétales rares ou encore aux données d’espèces entendues aux différents points d’écoute de l’indicateur du PSIE portant sur les oiseaux nicheurs.
Outil de gestion
Depuis quelques années, une grande quantité de données a été produite et bien que différents outils aient été développés comme entre autres la synthèse des connaissances et le fichier automatisé de compilation de l'information locale (FACIL), il devenait impératif de structurer une base de données écologiques. L’objectif étant d’assurer la pérennité de ces précieuses informations, mais aussi de les rendre utilisables pour des fins de gestion ou pour d’autres activités scientifiques.
C’est ainsi que le parc national des Monts-Valin a servi de banc d’essai pour le développement de la structure d’une base de données écologiques pouvant s’intégrer aux bases de données topographiques et territoriales du réseau de la Sépaq et de l’administration québécoise.
Au cours des derniers mois, l’équipe du parc, aidé d’un stagiaire de l’université lyonnaise Jean-Moulin, a imaginé et développé une base de données pouvant emmagasiner les informations écologiques du parc. Même si toutes les données n’ont pas encore été versées dans la base de données, une grande partie des résultats d’inventaires et de suivi du milieu naturel est accessible et utilisable via un système d’information géographique (SIG). Les intervenants et les partenaires du parc peuvent visualiser les données écologiques et territoriales, faire des liens entre elles tout en ayant accès à de puissants outils de gestion.
Un autre volet de la mission
Tout le monde conviendra que ce type de projet est moins «sexy» que la découverte d’une espère rare, mais il ne faut pas oublier que la gestion des parcs nationaux du réseau Parcs Québec doit être envisagée sur une longue échelle de temps et que la conservation et la protection de ces territoires reposent aussi sur la préservation et la conservation de nos connaissances de ces territoires!
Claude Pelletier, responsable du service de la conservation et de l’éducation au parc national des Monts-Valin, pelletier.claude@sepaq.com.
Photos : Claude Pelletier, Marie-Andrée Zizka, Michel Savard, Marie-Hélène Hachey et Ariel Ferland-Roy.