Chasse à l’orignal
Les apprentissages de 4 grandes passionnées
En matière de chasse, la plupart du temps, les femmes sont discrètes. Elles guident, elles accompagnent, elles initient d’autres femmes, elles chassent avec leur conjoint ou leur famille, mais en général, elles partagent moins leurs exploits que les chasseurs. Pourtant, au-delà de leur modestie, de nombreuses chasseuses ont des compétences très aiguisées. Et certaines d’entre elles sont si passionnées qu’elles racontent leurs histoires avec des étincelles dans les yeux et alimentent des réflexions sur la chasse qui méritent d’être partagées.
À travers les histoires de quatre passionnées, on vous présente ici les erreurs courantes à éviter à la chasse à l’orignal.
1. Le conseil de Véronique : rester à l’affût
Véronique Gagnon, une chasseuse de Stoneham dans la région de Québec, a plus de 10 ans d’expérience. Elle chasse la plupart du temps avec son conjoint, le guide David Falardeau. Son histoire est particulièrement pertinente pour ceux qui font appel aux services d’un guide ou qui accompagnent quelqu’un de plus expérimenté.
2. LE CONSEIL DE CORINNE: S’AJUSTER AU CONTEXTE
Corinne Gariépy a grandi dans une famille de chasseurs. En 2009, elle a repris la boutique d’articles de chasse et pêche de ses parents située à Prévost, dans les Laurentides. Chroniqueuse et collaboratrice à l’émission QVO depuis 2015, elle chasse chaque année l’orignal avec son conjoint.
3. Le conseil de Sophie : rester dans le rôle
Sophie Boisvert a récolté son premier orignal dans la vingtaine, après plusieurs années passées à accompagner sa grand-mère dans ses expéditions de chasse. Elle guide dans une pourvoirie depuis maintenant 4 ans. Sophie ne fait jamais les choses à moitié. Selon ses dires, quand elle chasse l’orignal, elle n’imite pas l’orignal : elle devient un orignal. Une posture qui prend tout son sens quand on écoute son histoire.
4. Le conseil de Mélanie : partir avec un plan
Mélanie Dion a participé aux dernières saisons de la websérie Chasse Québec. Son autonomie de chasseuse et ses compétences générales en forêt ont fait un bond de géant. Elle gravite autour des orignaux et s’intéresse à la chasse depuis près de 20 ans. L’an dernier, elle est passée très près de récolter un premier orignal qu’elle avait appelé elle-même.
5. En résumé
- Si vous êtes accompagné d’un guide, restez proactif, observez les signes et maintenez le cap sur votre objectif. Gardez en tête que votre guide ne peut pas tout voir. Bref, restez prêt, évitez le pilote automatique et surtout, faites-vous confiance.
- Restez toujours conscient du contexte dans lequel vous évoluez. Ça inclut le vent, la lumière, la topographie du terrain, la végétation, l’heure du jour... Ces données peuvent complètement modifier la façon de fouler un terrain.
- Restez dans le rôle de l’orignal, agissez comme un orignal, pensez comme un orignal; ralentissez et soyez patient. Votre instinct n’en sera que plus aiguisé.
- Faites des plans et discutez-en avec vos partenaires. La chasse, c’est imprévisible et il faut savoir s’adapter constamment, mais en envisageant différents scénarios au préalable, vous aurez les bons réflexes et une panoplie de stratégies pour réagir rapidement dans un contexte particulier.
Pour conclure, essayez, prenez des risques et faites des erreurs. Peu importe notre degré d’expertise, il reste toujours des choses à vivre, à expérimenter et à apprendre en forêt. C’est ce qui fait la beauté de la chasse, et c’est aussi ce qui lui donne toute sa saveur. Puis, rappelez-vous qu’on devient bon chasseur ou bonne chasseuse en analysant ce qu’on a fait de bon ou de moins bon, dans le succès comme dans l’échec.
Bonne traque!