Blogue de conservation

SURVEILLANCE DE LA TIQUE RESPONSABLE DE LA MALADIE DE LYME

16 August 2016


Les piqûres de tiques et la possibilité de transmission de la maladie de Lyme suscitent une certaine inquiétude chez les randonneurs qui fréquentent les milieux naturels. Qu’en est-il de la situation au parc national de la Yamaska?

Un programme de surveillance

La maladie de Lyme défraie l’actualité au Québec, particulièrement en Montérégie et en Estrie où le nombre de cas déclarés est en augmentation. Cette maladie est causée par la bactérie Borrelia burgdorferi et peut se transmettre par la piqûre de la tique Ixodes scapularis infectée.

Dans le sud du Québec, le parc national de la Yamaska a été identifié par l’Institut national de santé publique du Québec, la Direction de la santé publique de l’Estrie et la Faculté de médecine vétérinaire de l’Université de Montréal comme un site de surveillance au sein du Programme national de surveillance intégrée de la maladie de Lyme du ministère de la Santé et des Services sociaux.

Ainsi, une équipe de la Faculté de médecine vétérinaire de l’Université de Montréal y réalise des collectes sur le terrain depuis 2015. Cette activité de surveillance vise à évaluer la présence des tiques Ixodes scapularis et le taux d’infection de celles-ci à Borrelia burgdorferi.

La collecte de tiques au parc national de la Yamaska

De façon ponctuelle durant les saisons estivales 2015 et 2016, les boisés du parc ont fait l’objet d’échantillonnages dans le but d’y évaluer la présence de tiques Ixodes scapularis.

Figure 1. Tique Ixodes scapularis, Catherine Bouchard

À l’aide de draps de flanelle tirés au sol par 2 personnes pendant 90 minutes, des tiques présentes sur la basse végétation dans la litière de feuilles au sol ont été collectées, puis envoyées au Laboratoire de santé publique du Québec pour l’identification de l’espèce et au Laboratoire national de microbiologie de l’Agence de la santé publique du Canada pour la détermination de la présence ou non de l’agent infectieux responsable de la maladie de Lyme (Borrelia burgdorferi).

Figure 2. Méthode de la flanelle pour la cueillette des tiques, Marion Ripoche

Sur les 44 tiques I. scapularis recueillies dans le parc en juin 2015, une seule était porteuse de la bactérie Borrelia burgdorferi. L’analyse des tiques recueillies à l’été 2016 est pour sa part encore en cours.

Ces résultats de collecte sont intégrés à d’autres sources de données de surveillance afin d’évaluer les risques d’acquisition de la maladie dans les différentes municipalités du Québec.

Savez-vous minimiser le risque en randonnée?

En circulant dans les milieux préférentiels pour la tique, comme les boisés d’arbres feuillus avec une bonne litière de feuilles (refuge pour les tiques contre la chaleur en été et le froid en hiver) il est suggéré aux randonneurs de demeurer dans les sentiers aménagés afin d’éviter de s’exposer aux tiques.  

Figure 3. Habitat forestier préférentiel de la tique Ixodes scapularis, Marion Ripoche

Pour plus d’information, consultez le portail du ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec et le site web de la Direction de la santé publique de l’Estrie.  

Référence

INSPQ, 2016. La maladie de Lyme et les maladies transmises par tiques (En ligne). Disponible à l’adresse URL : https://www.inspq.qc.ca/zoonoses/maladie-de-lyme. Page consultée le 12 juillet 2016.


Ariane-Adam-Poupart est conseillère scientifique (dossier Zoonoses), Institut national de santé publique du Québec.

Patrick Leighton est professeur adjoint, Faculté de médecine vétérinaire de l’Université de Montréal.

Alain Mochon est responsable du service de la conservation et de l’éducation, Parc national de la Yamaska. mochon.alain@sepaq.com


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