La pointe Opémican : le cœur du parc
Témoin privilégié de plusieurs épisodes de l’histoire du Témiscamingue, la pointe Opémican est le chef-lieu du parc national d’Opémican. La géographie, les artéfacts et les vestiges qu’on y retrouve témoignent d’un riche passé, passant de la dernière glaciation, à l’utilisation autochtone du territoire et à l’exploitation forestière des dernières décennies. Toutes ces particularités ont mené le ministère des Affaires culturelles à donner le statut de bien culturel à la pointe Opémican en 1983.
Un riche passé toujours visible
Grâce aux efforts de plusieurs groupes locaux et de nombreux bénévoles qui, dès 1979, ont entrepris des démarches pour préserver le site, nous retrouvons encore aujourd’hui les bâtiments originaux du poste de relais du flottage du bois d’Opémican. Ces derniers seront remis en valeur afin d’offrir aux visiteurs une expérience immersive et sensorielle hors du commun, dès l’ouverture en 2019.
Parmi ces bâtiments, il sera entre autres possible de visiter l’Auberge Jodoin construite en 1883 et l’atelier de forge qui répondait à tous les besoins des travailleurs en métallurgie.
Tous les efforts déployés au cours des années 1980 et 1990, notamment par le Comité culturel et à la Corporation municipale de Letang, la Société historique d’Opémican et la Corporation Opémican de Témiscaming, ont permis d’établir les fondations de la création du parc national d’Opémican.
L’histoire de la création du parc
Même si les efforts de conservation et de mise en valeur de la pointe Opémican par des acteurs locaux remontent à plus de 30 ans, les premières démarches officielles en vue de la création du parc national d’Opémican ont débuté en 2002, lorsque différents organismes régionaux ont demandé au ministre responsable des parcs de conférer le statut de parc national au parc régional d’Opémican. Comme ce dernier ne répondait pas aux critères d’un parc national, le Service des parcs a entrepris des démarches afin de délimiter un plus grand territoire d’étude.
En 2007, un statut de réserve de biodiversité projetée a été conféré à un territoire de 238 km2 afin de protéger la majorité du territoire à l’étude. De 2008 à 2011, le Service des parcs a donc réalisé des travaux d’inventaires, menant à la publication de l’État des connaissances du projet de parc national d’Opémican.
Par la suite, un plan directeur provisoire a été présenté à la population et les consultations publiques ont culminé avec les audiences publiques en juin 2012. À la suite de l’analyse du rapport de ces consultations, le gouvernement a procédé officiellement à la création du parc national d’Opémican le 19 décembre 2013.
Saviez-vous que?
La mention « parc national » ne réfère pas à l’habituel palier gouvernemental (fédéral ou provincial), mais bien à une catégorie de classification internationale des aires protégées, déterminée par l’Union internationale pour la conservation de la nature (www.iucn.org).