La caractérisation de la zone périphérique, une approche à conserver
22 juillet 2014
Le parc national de Frontenac est entouré de nombreux milieux naturels d’intérêt, mais leur protection n’est cependant pas garantie. La caractérisation des points chauds de la biodiversité réalisée à l’été 2014 permettra de concentrer les actions des acteurs de la conservation.
Pourquoi faire une caractérisation de la périphérie?
Les efforts pour déterminer les milieux ayant le plus d’intérêt à être conservés autour du parc national de Frontenac ont toujours été réalisés en fonction de limites administrative, coupant l’analyse en plein milieu du territoire du parc. De plus, l’effort pour rassembler l’information détenue par les acteurs du territoire n’avait jamais permis d’interpeller l’ensemble des organisations concernées. C’est dans cette optique d’intégration de l’information que le projet a été amorcé.
L’analyse des données a permis de réaliser un portrait du territoire, avec des zones ciblées comme étant prioritaires pour des actions futures (en vert sur la carte).
Figure 1 : Carte des zones d’intérêt pour la conservation
La conservation : il y en a pour tous
Au nombre de 7, les zones d’intérêt regroupent de nombreux attributs importants pour la région : espèces en danger d’extinction, milieux humides, habitat du poisson d’intérêt sportif, etc. N’étant pas constituée des mêmes caractéristiques, la priorité pour des actions de conservation diffère selon un intérêt pour la qualité de l’eau du Grand lac Saint-François versus pour la connectivité des milieux naturels avec le parc national de Frontenac. Ainsi, une analyse de la priorité d’intervention a été réalisée.
Qu’est-ce qui s’en vient?
Le rapport de caractérisation de la zone périphérique du parc national de Frontenac et du Grand lac Saint-François a permis de déterminer les sites prioritaires pour la conservation, mais aussi de recommander des actions particulières à chacune des zones. Ainsi, selon les opportunités qui s’offrent aux acteurs du territoire, les actions de conservation pourront être déployées de façon éclairée aux endroits les plus propices à ces démarches. Par exemple, le parc pourra intégrer de nouvelles terres à son territoire aux endroits à haute valeur écologique quand l’opportunité se présentera. Les terres d’intérêt autour du parc pourront aussi être l’objet de conservation volontaire, permettant de ne pas confiner les animaux dans le parc.
Alexandre Potvin est chargé de projet pour la caractérisation de la zone périphérique du parc national de Frontenac et du Grand lac Saint-François.
Photos: Mathieu Dupuis, Parc national de Frontenac,Sépaq.