C'est le temps du rut au parc national de la Pointe-Taillon
11 octobre 2016
L’orignal est sans aucun doute l’une des vedettes du parc national de la Pointe-Taillon. Comme le castor, il est relativement facile à observer et il marque lui aussi le territoire. L’automne est la saison idéale pour l’observer dans son environnement naturel.
Une population abondante
Le parc national de la Pointe-Taillon est reconnu pour son cheptel d’orignaux. D’après le dernier inventaire aérien effectué au parc, il y aurait une quarantaine d’orignaux sur la Pointe. Leur densité est donc de 4 à 5 fois supérieure à celle de la région environnante ! Cette forte densité s’explique certainement en partie parce qu’il y a peu ou pas de prédateurs (loup, ours) pour l’orignal sur le territoire du parc et par l’absence de la chasse.
Une forêt favorable
La superficie terrestre du parc couvre 72 km2. Elle est constituée d’une variété d’habitats naturels, dont une vaste tourbière centrale qui occupe plus de la moitié du territoire. Des forêts de feuillus en régénération et de résineux, des marais, des marécages et des étangs occupés par les castors forment une ceinture sur le pourtour de la pointe. C’est principalement dans ces secteurs qu’on peut observer les orignaux. Les feuillus en régénération composent l’essentiel de son alimentation, tandis que les conifères offrent surtout l’abri nécessaire hiver comme été. Les milieux aquatiques abritent des plantes riches en sodium que l’orignal utilise pour compléter sa diète en minéraux. Ils permettent aussi à l’animal de se rafraîchir lors des fortes chaleurs estivales.
Une présence qui laisse des traces
Les habitats propices sont utilisés de façon intensive par l’orignal. Le paysage des sous-bois forestiers s’en trouve modifié par le broutage, qui semble comme taillé à grande échelle par un jardinier particulièrement travaillant. On le remarque bien lors d’une randonnée à vélo sur la piste cyclable du parc, notre regard porte loin au cœur de la forêt.
Un rendez-vous en forêt
L’automne est une période d’activité intense pour les orignaux parce que leurs déplacements sont plus nombreux et que leurs comportements liés à la reproduction laissent des marques visibles. L’automne est donc le moment idéal pour faire une visite « chez l’orignal » au parc national de la Pointe-Taillon…
Figure 1. Arbre utilisé par un orignal mâle pour retirer le velours de son panache avant la période de la reproduction, Serge Gauthier
Claude Pelletier est responsable du service de la conservation et de l’éducation au parc national de la Pointe-Taillon. pelletier.claude@sepaq.com
Photos du carrousel: Serge Gauthier