Pêche à la journée
Quelques pistes pour partir du bon pied
Par Jean-Sébastien Massicotte
Non, ce n’est pas une histoire de pêche : il existe des trucs tout simples pour transformer en succès l’expérience des pêcheurs néophytes. Si taquiner le poisson est un art qui vous échappe encore, voici quelques conseils pour mettre toutes les chances de votre côté quand vient le temps d’aller pêcher.
Bien se préparer
La popularité de la pêche explose et nous sommes nombreux à lancer nos lignes dans les réserves fauniques et les parcs nationaux. Mais pour éviter de rentrer bredouille, « avant même d’accrocher un hameçon, il faut faire ses devoirs », précise Philippe Guilbeault-Verville, responsable des services à la clientèle et administratif à la Réserve faunique de Portneuf. Ça tombe bien : la Sépaq offre plusieurs outils pour bien se préparer. Dans un premier temps, l’expert de Portneuf suggère de découvrir les étapes à suivre pour une journée de pêche réussie. « C’est une exploration à faire avant de réserver quoi que ce soit », insiste à son tour André Arteau, technicien en information à la Direction de l’expérience client – Contrôle de la qualité de la Sépaq. Quel que soit leur niveau d’expérience, les pêcheurs y trouveront trucs, conseils et informations utiles en vue de leur prochaine aventure.
Choisir sa destination
À la Sépaq, la pêche à la journée est offerte dans les réserves fauniques (la majorité de l’offre y est concentrée et on peut utiliser une embarcation à moteur) ainsi que dans certains parcs nationaux (il est alors possible de combiner la pêche à une grande variété d’activités de plein air). Ces territoires offrent des expériences différentes, selon ce que vous souhaitez vivre.
Autre facteur à considérer : l’espèce que l’on souhaite pêcher. Les poissons présents dans un plan d’eau varient selon la région. Le site Web de la Sépaq vous donnera tous les détails à cet effet pour chaque destination. (Pour les débutants, la truite mouchetée est une valeur sûre!)
Enfin, de quelle manière souhaitez-vous pêcher? La pêche à gué est sans contredit la méthode la plus abordable. Simple et agréable, elle est bien pratique avec les enfants, surtout quand une envie pressante se présente… Pour explorer davantage le territoire, on peut aussi louer une embarcation dotée d’un moteur, ce qui permet d’accéder plus efficacement aux sites les plus prometteurs et d’économiser son énergie pour sortir les poissons de l’eau, tout en découvrant de nouveaux paysages.
Choisir son plan d’eau
Une fois la destination choisie, il est temps de sélectionner un plan d’eau. Pour ce faire, consultez les plans de pêche à la journée, disponibles sur le site Web de la Sépaq, dans la section Information de chaque établissement. Compilés annuellement, ces précieux tableaux de référence sont le point de départ d’une partie de pêche bien planifiée. « C’est la porte d’entrée, un premier survol qui permet de cibler où on veut aller, mais aussi où on peut aller », assure Philippe Guilbeault-Verville. On y présente notamment les dates d’ouverture et de fermeture de chaque plan d’eau. Car comme l’explique André Arteau, les ouvertures différées favorisent une meilleure qualité de pêche tout au long de la saison. Ainsi, le choix d’une rivière ou d’un lac exploité plus tardivement peut augmenter les chances de succès si on y pêche au cœur de l’été.
Les plans de pêche indiquent également les espèces présentes, les quotas, la superficie des lacs, les embarcations disponibles et le type de moteur à privilégier. Sans oublier un élément crucial : l’accès aux différents plans d’eau. On y trouve la distance à parcourir en véhicule, puis à pied, le type de route à emprunter et la nécessité d’avoir (ou non) une camionnette ou un véhicule à quatre roues motrices. Car il n’y a rien de pire qu’un voyage de pêche qui se termine au bord de la route avant même d’avoir commencé…
Le téléphone : un allié
Une fois le plan de pêche consulté, et en ayant en tête quelques emplacements potentiels, il est temps de prendre le téléphone. « Toutes les questions sont bonnes, mettez vos appréhensions de côté et appelez-nous », conseille Philippe Guilbeault-Verville. Il recommande particulièrement cette approche aux néophytes, car elle est plus riche qu’une simple réservation en ligne. Ainsi, un appel à la réserve faunique ou au parc national ciblé permet d’échanger directement avec les experts locaux, qui sont les mieux placés pour vous renseigner sur les particularités de l’endroit. Il ne faut pas hésiter à dire qu’on est un nouveau pêcheur, les recommandations émises seront encore mieux adaptées!
« D’où l’importance d’éviter de faire tout ça à la dernière minute », rappelle André Arteau. Il restera ainsi du temps pour explorer d’autres facettes liées à la préparation et à l’art de la pêche. À cet effet, jetez un coup d’œil au document L’ABC de la pêche, une mine d’informations utiles! De la réglementation aux techniques de pêche, en passant par la sécurité, le matériel et les caractéristiques des plans d’eau, vous y trouverez tout ce qu’il faut pour devenir pratiquement un expert!
Quant à l’équipement, pas besoin d’avoir un immense coffre à pêche, assure Philippe Guilbeault-Verville. Outre la canne, on peut très bien se débrouiller avec une boite de vers de terre, trois ou quatre cuillères, quelques pesées et des bas de ligne de différentes longueurs.
Savoir-faire local
Évidemment, selon la destination, la plupart des boutiques spécialisées pourront accompagner les débutants dans leur sélection de matériel. Mais pour André Arteau, une rencontre importante reste à faire. « On suggère d’arrêter à l’accueil pour s’informer. C’est un 15-20 minutes bien investi », insiste l’expert. Sur place, le personnel du parc national ou de la réserve pourra vous orienter sur LE leurre à utiliser, LE secteur où ça mordait récemment et LA manière d’augmenter vos chances.
Une fois le jour J arrivé, il est temps de mettre vos nouvelles connaissances à l’épreuve. Pour vous y retrouver sur le terrain, les cartes numériques géolocalisées de l’application mobile Avenza Maps sont d’une aide précieuse. En téléchargeant la carte à l’avance, il est possible de se localiser sur un appareil mobile en temps réel, même en l’absence de réseau cellulaire. Pour favoriser votre succès, la Sépaq a aussi créé des cartes à télécharger qui ciblent les sites de pêche favorables sur plus de 500 lacs parmi les plus populaires du réseau. Des outils indispensables pour s’initier à la pêche!
Mettre toutes les chances de son côté
Vous lancez votre ligne depuis plusieurs minutes et ça ne mord toujours pas? Il reste encore plusieurs choses à tenter : varier les techniques de pêche, lancer en bordure du rivage, changer d’endroit, explorer différentes profondeurs, changer la présentation du leurre ou de l’appât, etc.
En plein cœur de l’été — et des vacances, pour la majorité des gens —, les poissons peuvent se faire plus difficiles à capturer avec la chaleur bien présente. Selon Philippe Guilbeault-Verville, on gagne alors à privilégier « les extrémités de journées » en évitant de s’enregistrer à 9 h et de repartir à 15 h… « Plus on arrive tôt, plus on met les chances de notre côté », confirme André Arteau, tout en insistant sur l’importance d’être patient. Ce pêcheur d’expérience rappelle également que si la capture du poisson a son importance, le simple bonheur d’être dehors dans les plus belles régions sauvages de la province occupe une part importante dans le succès d’une journée de pêche. La faune, la flore, les sons, les odeurs, les paysages à admirer… La pêche est avant tout un excellent prétexte pour passer du temps en nature, seul ou en bonne compagnie.
En terminant, avis aux intéressés : pour bonifier l’expérience cet été, les réserves fauniques mettront gratuitement à la disposition de leurs clients des ensembles de cuisine en plein air. L’option parfaite pour déguster votre poisson frais pêché!
À propos de Jean-Sébastien Massicotte
Journaliste de formation et sportif tout terrain, Jean-Sébastien ne rate jamais l’occasion de passer à l’action au bénéfice d’une bonne histoire. Chroniqueur, photographe et créateur de contenu d'aventure indépendant basé à Québec, l’Abitibien d’origine est reporter spécialisé plein air depuis 2011. Il collabore notamment au magazine Espaces.