Acheter un sac de couchage

En collaboration avec Protégez-Vous

Dormir sur ses deux oreilles, ça n’a pas de prix, surtout en camping! Pour des nuits réussies, un sac de couchage confortable et suffisamment chaud est essentiel. Suivez les conseils ci-dessous pour connaître les caractéristiques que doit idéalement posséder votre sac.

Parc national de la Jacques-Cartier Parc national de la Jacques-Cartier
Parc national de la Jacques-Cartier Mikaël Rondeau | © Sépaq

Le sac de couchage figure sur la liste du matériel nécessaire à apporter en camping, au même titre que la tente. Il vous protège des éléments, comme la pluie et le vent, et de leurs effets (humidité et froid), qui peuvent s’inviter à l’intérieur de votre tente.

Ayant bien évolué dans les 50 dernières années, les sacs de couchage se détaillent de quelques dizaines à plusieurs centaines de dollars, et ce, même s’ils sont dotés d’une même cote de température. Mais tous n’offrent pas le même niveau de confort.

Une famille qui pratique un camping traditionnel sur un site aménagé à raison de quelques jours par été n’a pas besoin de débourser une grosse somme pour demeurer au chaud. En revanche, il en va tout autrement pour un couple qui souhaite, par exemple, s’initier au camping sauvage ou qui plante sa tente en mai comme en octobre. Le cas échéant, il faut investir dans de meilleurs produits pour ne pas risquer d’avoir froid.

Parc national de la Jacques-Cartier
Parc national de la Jacques-Cartier Mikaël Rondeau | © Sépaq
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Parc national de la Jacques-Cartier Alma Kismic | © Sépaq

La cote de température : comment s’y retrouver?

La majorité des fabricants de sacs de couchage font homologuer les cotes de température de leurs produits. Ces derniers obtiennent ainsi une certification ISO 23537, fort semblable à l’ancienne norme EN 13537, que vous trouverez encore parfois sur certains produits.

Deux rendements thermiques devraient normalement être indiqués sur les sacs de couchage :

  1. La température de confort : elle correspond à la température faisant en sorte que vous n’avez ni chaud, ni froid. Au-delà de celle-ci, vous devrez ouvrir la fermeture éclair pour ne pas souffrir de la chaleur. En deçà de cette température, vous aurez à vous recroqueviller pour préserver votre confort.
  2. La température limite : elle équivaut à la température à partir de laquelle l’équilibre thermique est brisé. Le sac de couchage n’arrive plus à conserver la chaleur produite par votre corps. Pour combattre cet inconfort, vous devrez ajouter des épaisseurs, par exemple en enfilant des vêtements supplémentaires.

Recherchez des produits dont les températures de confort et limites couvrent la fourchette de températures extérieures sous lesquelles vous êtes susceptible de dormir. Par exemple, l’Arpenaz 20° de Décathlon – Quechua possède une température de confort de 20 °C et une limite de 15 °C.

Les cotes de température ne sont toutefois pas une science exacte. De nombreux facteurs influent en effet sur le confort pendant le sommeil comme la tolérance individuelle au froid. N’empêche, les températures avancées par les fabricants sont utiles pour comparer les produits entre eux. En magasin, vous trouverez des produits qui ne sont pas certifiés ou qui n’indiquent qu’une seule température, sans possibilité de savoir si elle correspond à celle de confort ou limite. C’est le cas de l’Horizon Eco 0 °C de Sail. Mieux vaut donc prendre l’allégation avec un grain de sel et vous procurer un bon matelas de sol. Cette couche isolante entre votre corps et le sol est d’ailleurs essentielle.

Il existe plusieurs types de matelas : gonflables, autogonflables ou en mousse. Une valeur R est attribuée à certains d’entre eux. Elle représente la résistance thermique de leurs matériaux. Sur une échelle de 1 à 10, elle indique si le modèle convient aux nuits d’été (1-2), à celles du printemps et de l’automne (3-4) ou à celles d’hiver (4-5 et plus).

Si le confort est votre premier critère ou si vous avez une condition physique qui exige un matelas très confortable, optez pour un dont l’épaisseur est de 10 cm ou plus. Si l’espace qu’il prend dans vos bagages a peu d’importance, allez de l’avant avec un matelas autogonflable qui vous offrira un meilleur soutien.

Parc national d'Oka
Parc national d'Oka Mikaël Rondeau | © Sépaq
Parc national de la Jacques-Cartier
Parc national de la Jacques-Cartier Mikaël Rondeau | © Sépaq

Le format

En magasin, vous verrez trois grands types de format de sacs de couchage. Chacun possède ses forces et ses faiblesses.

Le format rectangulaire

Ces sacs de couchage, comme le Lite de Outbound, sont spacieux. Étant donné que le volume d’air à chauffer à l’intérieur est plus grand que celui des autres modèles, ils sont à privilégier pour l’été, c’est-à-dire lorsque les nuits sont plus chaudes. Pour les plus fraîches, ou si vous êtes frileux, pensez à apporter des combinaisons pour dormir. En outre, ils sont assez volumineux, ce qui s’avère moins pratique pour du camping sauvage.

Le format « momie »

Les sacs de couchage de ce type, comme le Trestles Elite Eco 20 de Marmot, ont une forme ajustée qui garantit une conservation optimale de la chaleur. Qui plus est, ils sont légers, compacts et souvent conçus pour une utilisation trois saisons. Par contre, vu que ces modèles sont étroits et souvent dotés d’un capuchon, ils ne conviennent pas nécessairement à votre position habituelle pour dormir, surtout si vous êtes un adepte de la position en étoile.

Le format « baril »

Les sacs de couchage en forme de baril, tel que le Rainbow Yolla Bolly -1 °C de Marmot, constituent un entre-deux : ils sont semi-ajustés et un peu plus volumineux que les « momies ». Ils s’avèrent un bon choix pour le camping traditionnel ou, à la rigueur, lors de courtes escapades en nature.

Certains modèles sont offerts en une seule taille tandis que d’autres se déclinent en formats court, régulier et long. Les tailles régulières conviennent bien aux personnes de moins de 6 pi (1,83 m).

Certains modèles de sac de couchage sont aussi vendus dans des sacs de compression qui permettent d’évacuer l’air à l’aide de sangles afin de les rendre le plus compact possible. Vous pouvez aussi vous procurer un sac de compression seul, utile pour votre sac de couchage ou encore pour vos vêtements de rechange.

Le type d’isolant

En duvet

Un sac de couchage doublé en duvet est composé majoritairement (à plus de 90 %) de plumes courtes, molles et frisées qui poussent en premier sur le corps de l’oie ou du canard. Cela rend le sac à la fois léger, compressible et performant par temps frais, telle une doudoune. Vous pouvez apprécier la densité de l’isolation grâce à un indice de remplissage qui commence autour de 500. Un indice de 800, comme celui du modèle Talon Light +5 °C de MEC, est signe d’une bonne isolation.

Le sac de couchage en duvet tend cependant à moins bien garder la chaleur lorsqu’il est mouillé. Le traitement déperlant appliqué par les fabricants prévient en partie ce phénomène, mais il est important de bien l’entretenir en vue de conserver ses caractéristiques hydrophobes.

Ce type de sac de couchage est plus cher que son vis-à-vis fait de matières synthétiques. Prévoyez payer au moins 100 $.

Synthétique

Un sac de couchage qui contient un isolant synthétique, tel le polyester ou le nylon, est plus abordable. Vous en trouverez à moins de 50 $. Même s’il prend l’eau, vous y demeurez au chaud. Ombres notables au tableau : il est toutefois lourd et volumineux en plus de moins bien conserver la chaleur face aux assauts du froid.

La doublure d’appoint

Bourrelet coupe-froid, sangles à matelas de sol et/ou taie d’oreiller intégrée : ce sont autant de caractéristiques qu’un sac de couchage peut posséder! Bien que leur présence se traduise par un meilleur confort, elles ne sont pas indispensables. Cela dépend donc de l’usage que vous en ferez. En camping d’été, vous pouvez, par exemple, remplacer le capuchon du sac par une simple tuque lors de nuits plus fraîches.

Seule exception : la doublure d’appoint, que vous pouvez vous procurer séparément pour quelques dizaines de dollars. Contrairement à la croyance populaire, ce drap en soie, en coton ou en fibres synthétiques sert moins à générer de la chaleur qu’à garder l’intérieur du sac de couchage propre. Vous laverez ainsi ce dernier moins souvent, ce qui prolongera sa durée de vie. De plus, vous pourrez l’utiliser seul en temps de canicule.

Le modèle pour enfant

Votre progéniture a-t-elle besoin d’un sac de couchage adapté à sa taille? Idéalement, oui. Un petit sac de couchage lui permettra de mieux conserver sa chaleur, qui pourrait se perdre inutilement dans un modèle trop grand pour elle.

S’il existe sur le marché des sacs de couchage conçus pour les jeunes (généralement de 115 cm ou moins), en acheter un n’est cependant pas primordial. En effet, vous pouvez vous procurer des cordons de serrage qui permettent de réduire la taille d’un sac de couchage pour adulte et d’ainsi l’adapter à celle de votre enfant. Vous pouvez également insérer un oreiller au fond du sac pour éviter qu’il s’y perde durant la nuit.

Si vous songez tout de même à vous procurer un modèle pour enfant, vous en trouverez facilement sur le marché. Plusieurs grandes marques comme Marmot, Mountain Hardwear, North Face et Chinook proposent des modèles rectangulaires ou de type « momie ».

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Parc national du Bic Mathieu Lachapelle | © Sépaq
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Parc national de la Jacques-Cartier Alma Kismic | © Sépaq

Acheter de façon responsable

Vous aimeriez un sac de couchage en duvet, mais vous hésitez, car celui-ci provient d’un animal? Il existe des certifications reconnues pour garantir un produit obtenu de manière responsable, soit respectant la norme Responsible Down Standard (RDS). La plume et le duvet utilisés dans les sacs de couchage de marque Mount Trail, par exemple, sont certifiés RDS.

Or, les fibres synthétiques ne sont pas blanches comme neige non plus puisque leur fabrication nécessite des ressources fossiles tel le pétrole. Encore là, certains fabricants, entre autres Mount Trail et North Face, se tournent vers des matériaux recyclés comme le polyester fabriqué à partir de bouteilles en plastique, lesquels sont certifiés Global Recycler Standard (GRS).

Il est généralement facile de repérer ces certifications sur les produits vendus en magasin ou en ligne.

Emprunter ou acheter usagé?

Si vous comptez utiliser un sac de couchage seulement quelques fois cet été, l’emprunter à des proches est une bonne idée. Si vous magasinez pour un produit usagé, certaines vérifications s’imposent non seulement pour vous assurer qu’il soit en bon état, mais aussi pour prévenir une infestation de puces, de punaises ou d’autres parasites à la maison.

Questionnez le vendeur

Posez-lui des questions sur l’état du sac de couchage, sa date d’achat et les conditions d’entreposage. Un sac de couchage qui n’a pas été stocké de façon adéquate pourrait présenter des signes de moisissure. À titre d’exemple, n’achetez pas un produit duquel se dégage une odeur forte.

Inspectez avant d’acheter

Faites une inspection visuelle. Assurez-vous que le tissu ne soit pas taché ou déchiré, que la fermeture éclair s’ouvre et se ferme complètement et facilement et que les coutures soient encore solides. Assurez-vous qu’il n’y ait pas de punaises de lit. Vous pourriez certes les voir à l’œil nu, mais vous pourriez aussi détecter des signes de leur présence : taches noires, taches de sang et peaux mortes. Si vous y détectez la présence de parasites, n’achetez pas le sac de couchage.

Effectuez un traitement préventif

Même si vous ne voyez aucun insecte sur le sac ou à l’intérieur de celui-ci, transportez-le tout de même dans un sac de plastique fermé et, une fois à la maison, passez-le directement à la sécheuse au cycle le plus long et le plus chaud possible (généralement plus de 30 minutes à 50 °C). La température uniforme permet d’éradiquer à coup sûr les parasites adultes et leurs œufs. Lavez ensuite le sac de couchage normalement.

Votre nouvel achat est en duvet? Le mettre à la sécheuse au cycle le plus chaud comporte un certain risque puisque ce matériau est délicat. Vous pouvez alors utiliser la méthode d’éradication par le froid. Laissez votre sac de couchage au congélateur (sans le compacter) pendant au moins quatre jours. La température doit être d’au moins -18 °C afin que le refroidissement soit rapide, évitant ainsi que les punaises s’y adaptent et y survivent.

Bien dormir quand il fait froid

Ne pas avoir froid pendant la nuit peut faire une différence appréciable sur la qualité de votre sommeil et sur le plaisir de camper. Voici quelques trucs pour bien dormir.

Demeurez au sec

L’eau, l’humidité et la transpiration vous donneront froid. Voilà pourquoi vous devez rester au sec, tout comme votre équipement (sac de couchage) ainsi que les vêtements que vous portez pour dormir. Si ceux-ci ont été mouillés par la pluie, faites-les sécher avant de les porter à nouveau. Utilisez un sac de couchage plutôt que de simples couvertures, car elles absorbent l’humidité et sèchent difficilement. Et, finalement, ne portez pas des vêtements dans lesquels vous avez transpiré.

Habillez-vous correctement

Si vous craignez d’attraper froid, portez des sous-vêtements longs et chauds (combinaisons) en tissu synthétique ou en laine de mérinos. Contrairement au coton, par exemple, ces tissus sont respirants et n’emprisonnent pas l’humidité.

Couvrez vos extrémités

Pour bien conserver votre chaleur corporelle, couvrez vos pieds et votre tête. N’hésitez pas à porter une tuque et des chaussettes (autres qu’en coton) pour dormir.

Procurez-vous une couverture de camping

Ce type de couverture peut être fait d’un tissu extérieur en nylon et d’une doublure en laine polaire ou en polyester, voire être constitué d’un isolant synthétique qui permet de rester au chaud. Contrairement à une couverture ordinaire comme en coton, celle de camping n’absorbe pas l’humidité et sèche rapidement en plus d’être souvent dotée d’un traitement déperlant qui repousse la pluie et les éclaboussures.

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Entretenir un sac de couchage

  • Nettoyez votre sac de couchage en surface avec un linge mouillé. Ne le lavez pas inutilement. Un lavage en profondeur par année suffit, notamment pour ceux composés de duvet.
  • Nettoyez le sac de couchage dans une laveuse au cycle délicat.
  • Utilisez un détergent doux, sans gras ni assouplissant, et idéalement prévu pour ce type de produits. Vous pourrez en trouver dans les boutiques de sport. Si votre sac de couchage est en duvet, un détergent destiné à ce type de matériau contient normalement un agent qui aide à le faire gonfler.
  • Pour faire sécher votre sac de couchage, mettez-le dans la sécheuse à basse température. S’il est en duvet, ajoutez des balles de séchage (ou des balles de tennis enveloppées dans un tissu comme dans un bas), qui contribueront à disperser le duvet et qui l’aideront à gonfler.
  • Finissez de faire sécher votre sac en le suspendant à l’envers sur un cintre, la doublure vers l’extérieur, dans un endroit sec et aéré, puis recourez à un ventilateur au besoin.
  • Assurez-vous que votre sac de couchage soit complètement sec avant de le ranger, sans quoi il pourrait moisir, surtout s’il est en duvet.
  • Entre vos escapades ou au moment de la saison froide, entreposez votre sac de couchage dans un endroit sec, dans un grand sac qui respire (et non dans son sac de transport ou son sac de compression).

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